9af5b25b4fa792f45a7c29e10cfc7f1836c1f46d
1c73275422facf3195aea653bca81752f275a84e
48ee559f223f2d461b6558e25f1d7add0a0ee172
Bed8106b87a2137c13469efd7ee796b650f8ba3d
C3666ba0bd5fab9eefd80474ff8f87edc432b5cf
6b93f84871af73f949ac84c57fc004c043417ccb
Fermer
cinéma

Timbuktu

6731e0f51180d9b1905f79658c27238ccf0516d2

Dans le sud du Mali, Tombouctou est tombée entre les mains d'extrémistes musulmans qui quadrillent les environs pour édicter leurs nouvelles règles. Ceux qui refusent de s'y plier sont condamnés à la charia. A quelques lieues de là, Kidane vit sans s'inquiéter avec sa famille et son troupeau. Deux univers et deux visions du monde qui vont violemment se percuter quand l'une des vaches de Kidane est abattue froidement par un pêcheur...

Timbuktu frappe par ce regard si singulier qui joue des contrastes narratifs et visuels. A la lisière du documentaire et du film de fiction, le film oppose deux visions d'une même religion. Aux cadrages serrés des procès fantoches et des condamnations violentes répondent des plans d'ensemble où la nature reprend ses droits, dans des jeux d'ombre et de lumière d'une poésie rare ou quand la liberté bafouée donne lieu à un match de football joué avec passion par des enfants, moins la balle, invisible et insaisissable, car interdite par les autorités en place. Beau et cruel, il verse aussi dans une satire salvatrice. Exemple avec ce djihadiste qui se cache pour fumer et apprend à conduire à l'abri des regards. Des embardées rattrapées par la brutalité de son final.

Publié le 10/12/2014 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma