Thor : le monde des ténèbres

Occupé à résoudre les conflits qui ont germé aux quatre coins des neuf mondes après la destruction du bifrost, Thor rentre à Asgard. Alors que son père Odin s'apprête à lui céder son trône, le dieu du tonnerre ne peut s'empêcher de penser à Jane Foster, l'humaine qu'il a laissée sur terre. De son côté, la scientifique ne parvient pas non plus à oublier Thor. Quand son assistante lui annonce avoir détecté des signaux similaires à ceux du Nouveau-Mexique, elle se lance à leur recherche... pour faire une découverte bien plus terrible qu'elle n'aurait pu le penser.

Changement de réalisateur pour ce second épisode des aventures du vengeur d'Asgard, mais pas de révolution, le ton et l'approche restent les mêmes. Manque hélas ici un enjeu sérieux. Surgissant tardivement la tension dramatique du récit succède à une mini romance quelque peu hors de propos. Pour autant, Alan Taylor, à la barre de ce nouvel opus, fait de son mieux pour donner au récit la consistance et la cohérence qui lui manque parfois. Visuellement, l'épisode ne manque pas de scènes de castagne et de prouesses numériques, reste qu'on a plus de mal à se prendre de passion pour ces aventures moins mythologiques et plus terre-à-terre que celles du premier épisode. Parfois maladroitement dosé, l'humour dessert un peu l'ensemble faisant de ce Monde des ténèbres un patchwork parfois confus de sentiments. Pour ceux qui se posent moins de questions, les méchants restent crédibles, Loki n'étant d'ailleurs pas le moindre, et le film usant du même ton, tantôt sérieux, tantôt potache, fait le job dans la case péplum super-héroïque divertissant, mais pas forcément plus. Dans la droite ligne des productions Marvel récentes.