9af5b25b4fa792f45a7c29e10cfc7f1836c1f46d
1c73275422facf3195aea653bca81752f275a84e
48ee559f223f2d461b6558e25f1d7add0a0ee172
Bed8106b87a2137c13469efd7ee796b650f8ba3d
C3666ba0bd5fab9eefd80474ff8f87edc432b5cf
6b93f84871af73f949ac84c57fc004c043417ccb
Fermer
cinéma

Romaine par moins 30

884a6221ef8b4754976999d8b12a4cf19f3254cd

C'est une surprise, pour Noël, Justin emmène Romaine, 30 ans, passer les fêtes au Québec et, peut-être, y rester pour de bon. Un concours de circonstances amène le couple à se séparer et voilà Romaine perdue dans Montréal avec une doudoune pour seule compagnie... Forcément, rien ne va se dérouler comme prévu

Agnès Obadia prend le risque de signer une authentique fantaisie, de celle qui laisse loin derrière les convenances habituelles des comédies de trentenaires et leurs rebondissements balisés. Dans le sillage d'une héroïne lunaire, fantasque et terriblement sympathique que la cinéaste porte en elle depuis ses débuts derrière une caméra (et largement inspirée d'elle-même), elle nous emmène pour un voyage initiatique des plus déroutants. Sans ses repères, Romaine, qui n'a pas tout à fait fini de grandir, découvre un pays autant qu'elle se découvre. Cette Candide moderne en sortira forcément différente. Le film ne raconte rien d'autre que les péripéties de cette grande gigue qu'incarne avec une énergie contagieuse une Sandrine Kiberlain parfaite dans le rôle. Outre la complicité évidente avec son personnage, elle lui insuffle autant de forces que de faiblesses, petites aspérités attachantes par lesquelles elle tire le spectateur dans son univers. Pas niais pour autant, Romaine par moins 30 tient également du conte moderne, féminin sans forcément être féministe et faisant la part belle à des personnages qui ne laissent à leur partenaires masculins qu'une portion congrue de ce récit. Un film discret mais riche d'une joyeuse fantaisie contemporaine

Publié le 28/04/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma