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cinéma

Quelques heures de printemps

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En sortant de prison, Alain, la quarantaine finissante, est contraint d'aller retourner vivre chez sa mère. Veuve, celle-ci a toujours eu du mal à s'entendre avec son fils. Au milieu de cette cohabitation tendue, Alain découvre qu'elle souffre d'un cancer en phase terminale et qu'elle a décidé de se donner la mort avant que la situation ne s'aggrave. Entre l'homme qui peine à se retrouver une place dans le monde et la vieille dame qui tient à choisir la façon dont elle mourra, la tension n'en finit pas de monter.

Quelques heures de printemps n'est pas un film sur la fin de vie. Très présent et très prégnant (parce que sensible) ce sujet ne doit pourtant pas occulter le véritable cœur du film : la relation difficile entre un fils et sa mère. Bien qu'évidemment la maladie et la décision de sa mère transforme les rapports entre un homme bourru et une vieille dame fragile mais décidée, ce qui intéresse le cinéaste, ce sont les non-dits qui pèsent sur les échanges entre les deux. A la façon d'un entomologiste, Brizé se penche au plus près de ses personnages pour saisir leurs moindres gestes, leurs façons – en faisant tout pour s'ignorer ou se disputer – de se dire qu'ils tiennent l'un à l'autre. A ce petit jeu-là, Hélène Vincent et Vincent Lindon s'avèrent très doués, incarnant sobrement deux êtres blessés, fragiles et maladroits. A cette histoire forte s'ajoute un regard sur la fin de vie qui échappe ici à toute passion au profit de la présentation digne et matûre du suicide assisté. Riche en réflexions, Quelques heures de printemps, se garde bien d'y apporter la moindre réponse, se contentant subtilement d'éclairer des questionnements intimes, essentiels et universels.

Publié le 18/09/2012 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma