9af5b25b4fa792f45a7c29e10cfc7f1836c1f46d
1c73275422facf3195aea653bca81752f275a84e
48ee559f223f2d461b6558e25f1d7add0a0ee172
Bed8106b87a2137c13469efd7ee796b650f8ba3d
C3666ba0bd5fab9eefd80474ff8f87edc432b5cf
6b93f84871af73f949ac84c57fc004c043417ccb
Fermer
cinéma

Moscow, Belgium

1b6762860f2849ace504fc2b735d0c3cecc7f84d

Matty, la quarantaine doit gérer ses trois enfants et sa solitude depuis que son mari s'est entiché d'une jeune femme, abandonnant au passage le foyer conjugal. Quand elle se fait emboutir, sur un parking de supermarché, par le camion de Johnny, elle finit par exploser de colère. Sans se douter qu'entre elle et cet escogriffe singulier de Johnny une histoire nouvelle est sur le point de commencer... au grand désespoir de Werner, son mari, qui entendait reprendre le chemin de la maison.

Entre le conte social et la fable fantaisiste, le film de Christian Van Rompaey réussit l'exploit de ne pas choisir. Oscillant entre des chroniques quotidiennes, très terre à terre et une étincelle de fantaisie inattendue, sa caméra et son casting dressent un attachant portrait de personnages portés avec grâce par des comédiens aussi inconnus qu'impeccables. Si le titre est trompeur (le quartier de Moscou à Gand n'occupe qu'une place anecdotique dans le film), ce modeste film recèle néanmoins une fraîcheur et une simplicité devenus trop rares. Le couple de comédiens est à cette image, attachant parce que terriblement ordinaire. Dans les pas de Matty, que la caméra ne quitte pas, le cinéaste belge dresse un très beau portrait de femme incarné avec dignité et force par Barbara Sarafian. Découverte à bien des égards, Moscow, Belgium redonne aussi au cinéma flamand des couleurs que la proximité de la France efface bien souvent. Qu'il le fasse avec autant d'humanité et de talent n'est sans doute pas un hasard.

Publié le 18/11/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma