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cinéma

Man of Steel

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Condamnés par l'imminente destruction de leur planète, les habitants de Krypton se déchirent. Alors qu'il tente un dernier coup d'état, le Général Zod est condamné à des années de détention dans une dimension parallèle tandis que Jor-El, prêt à tout pour sauver l'héritage de son peuple, envoie son fils sur une lointaine planète, la Terre. Recueilli par un couple de fermier, Kal-El, rebaptisé Clark Kent, doit s'adapter à ce nouvel environnement et ce nouveau monde. Baigné dans la lumière jaune du soleil, il acquiert des capacités surhumaines mais craint sans cesse de dévoiler sa nature au monde, inquiet de ce que cette décision impliquerait. Quand le général Zod et ses troupes, échappés de leur prison dimensionnelle débarquent sur Terre et exigent que leur compatriote se livre, tout change.

Annoncé comme le grand retour de l'homme au slip rouge, version modernisée, Man of steel change radicalement de braquet, ce que le Superman Returns de Bryan Singer n'avait pas fait. Fini les méchants de pacotille, plus risibles qu'effrayants, envolé le côté boy scout de Superman, ici Kal-El/Clark Kent se pose des questions sur son destin, sa place, sa mission et quand un ennemi surgit, il rase en quelques minutes la moitié d'une grande métropole. Intéressant et réussi dans sa première partie, quand il suit les pas d'un Superman à la recherche de lui-même et de sa place (héritier et réfugié d'un autre monde, doit-il mettre sa différence au service des autres et auquel cas se révéler en tant qu'habitant d'une autre planète?), le film bascule dans la surenchère visuelle et sonore dans une seconde partie bien plus ennuyeuse. Effleurant des possibilités dramaturgiques fortes sans jamais les exploiter, Snyder, s'il révoque sa manie du ralenti, ne peut s'empêcher de sans cesse faire gigoter sa caméra comme s'il ne cherchait perpétuellement où la placer. Il joue également d'une évanescence fabriquée qui tente d'injecter au forceps un peu d'émotion dans une histoire qui ne sait qu'en faire. Les incursions futuristes sont, au mieux, déjà vues et, au pire, risibles (le prologue, interminable et inutile, qui s'ingénie à surligner des personnages lesquels expliqueront plus tard à nouveau leurs motivations). Le reste tient du dépoussiérage d'un personnage qui, au cinéma, n'avait guère évolué depuis Christopher Reeve. Forcément le saut est important, ça ne rend pas pour autant le parcours plus intéressant. A l'écran, Cavill a le regard un peu vide mais se trouve comme un poisson dans l'eau au milieu de tant d'effets spéciaux. Du côté des papas, Russel Crowe est desservi par une entrée grotesque et des apparitions pas forcément heureuses quand Kevin Costner, en trois scènes, donne corps et profondeur à Jonathan Kent. Michael Shannon fronce les sourcils mais ne tient pas la distance en Zod tandis qu'Amy Adams est une bonne surprise en Loïs Lane moins cruche et suiveuse qu'à l'ordinaire. Dommage qu'après une ouverture si réussie (faut-il y voir la patte de Christopher Nolan ?), ce Man of Steel se résume à un concours de biceps sur fond de destructions titanesques. Un blockbuster sans surprise et sans grande exigence non plus. La suite est déjà annoncée et, sur les traces de Marvel/Disney, la Warner prévoit même de réunir dans Justice League, plusieurs héros de la franchise DC. A suivre.

Publié le 20/06/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma