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cinéma

La rafle

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Paris, 1942. Depuis la défaite de 1940 et l'Occupation par les forces allemandes, la vie a beaucoup changé pour les Juifs de France, soumis à des restrictions, interdictions et brimades de plus en plus grandes, ils sont désormais contraints d'arborer l'étoile jaune en public. Malgré les difficultés, ils continuent à vivre, espérant en des jours meilleurs. Le 16 juillet 1942, pressé par les nazis, le régime de Vichy ordonne une grande rafle dont les victimes sont entassées dans le Vélodrome d'Hiver. Jo, ses copains et leurs familles se retrouvent enfermés, inquiets autant qu'abasourdis par ce qui leur arrive.

Partie de l'idée (méritoire) de faire un film aussi proche que possible de la réalité, Roselyne Bosch s'est appuyée sur nombre de documents et de témoignages pour retracer aussi fidèlement que possible le martyre de ces hommes, femmes et enfants déportés vers la mort. Ce que montre très bien le film de Roselyne Bosch, c'est la confiance qui régnait malgré tout entre les Juifs de France et le régime de Vichy, les premiers étant persuadés que la France ne tomberait jamais aussi bas que son voisin allemand. Une fois le malentendu dissipé, la réalisation de l'horreur qui se dessine n'en fût pour eux que plus tragique, ce sur quoi la cinéaste appuie beaucoup trop. Derrière le fil rouge d'un parcours d'enfant, elle ne manque en effet pas de saisir la moindre possibilité pour faire jouer la corde sensible du spectateur. Certes, souvent, le tout est fondé par la dureté indéniable des faits, mais quand la liberté créatrice prend le relais, c'est bien plus souvent pour amplifier les sentiments générés par ce drame que pour en questionner les fondements, les raisons ou les retentissements dans la France de l'époque. Les acteurs, tout en se gardant bien de trop en faire, n'évitent pas ce travers, ce qui gâche un peu le propos par ailleurs très tenu du reste du film qui rappelle intelligemment ce drame et ce qui l'a engendré.

Publié le 10/03/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma