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cinéma

Inglourious Basterds

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C’était un fantasme tenace pour le cinéaste américain. Réaliser son film de guerre avec ce qu’il faut de sang (mais pas trop) et de dialogues ciselés. Comme à son habitude, Tarantino aime jouer sur plusieurs tableaux : d’un côté, on suit un groupe de mercenaires qui scalpent des nazis dans la joie et la bonne humeur; de l’autre, on observe une jeune juive (Mélanie Laurent) fomenter la vengeance du meurtre de sa famille. La réalité historique, Tarantino s’en moque comme d’une critique assassine. Elle pourrait même ici réserver des surprises. En fait d’un film de guerre, Inglourious Basterds lorgne plus du côté du western, partition de Morricone comprise. On assiste une nouvelle fois à un vibrant hommage au 7ème art et Tarantino en profite même pour régler quelques comptes. Jubilatoire. Pourtant, le film ne ressemble pas au matraquage promotionnel qu'on en a fait.

Les mercenaires chasseurs de nazis qui transpiraient de la bande annonce ne prennent pas la place promise au montage final. Brad Pitt, pourtant bombardé tête d'affiche effectue le minimum syndical. Un peu léger, oui, mais l'hallucinante entrée en matière devrait rassurer son monde. Un dialogue d'une bonne demi-heure sous haute tension entre un fermier accusé de cacher une famille juive et un officier nazi incarné par un Christopher Waltz sadique et cynique à souhait (prix d'interprétation à Cannes). Un long-métrage moins nerveux et brutal que le reste de la filmographie tarantinienne mais toujours bien garni en références, rendant justice à la cinéphilie de l'enfant terrible d'Hollywood.

Publié le 18/08/2009 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma