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cinéma

Hadewijch

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Dans un couvent du Nord, Hadewijch, jeune novice, est exclue du couvent par les soeurs qui jugent sa foi trop aveugle. Rendue au monde, elle redevient Céline et retrouve Paris et le grand appartement, luxueux mais vide, de ses parents. Là, elle rencontre Yassine et son grand-frère Nassir et se laisse, entre foi et oubli, entraîner sur des chemins dangereux.

Comme souvent, chez Bruno Dumont, il est une nouvelle fois question d'une frontière. En l'occurrence celle qui sépare la foi de la folie, la croyance en des idéaux et l'accomplissement d'actes extrêmes. Dans le sillage d'une interprète aussi évanescente qu'habitée par son rôle, Dumont installe sa caméra pour questionner les tourments d'une jeune fille en quête d'un amour inaccessible. Comme souvent, ce sont les situations plus que les mots qui parlent pour leurs interprètes. Le jeûne d'Hadjewijch au couvent, son dévouement ferme en ses croyances et sa résolution d'y rester fidèle coûte que coûte. Une foi qui en rejoint d'autres et finit par être utilisée. Un parcours qui perd de sa justesse en ce qu'il ne laisse jamais place à un quelconque questionnement de ses personnages et donne à voir des figures presque solitaires (notamment dans le Paris presque vide que traverse l'adolescente). Pour une fois, le cinéaste vient capter dans les visages un surcroît d'humanité jusque-là rare dans ses films. Même cela ne suffit pas à rendre sensible la quête d'amour et les choix de son héroïne, jamais vraiment mis en perspective. On ne touche que de loin l'Hadewijch historique, poétesse du XIIIème siècle, et cette histoire finit par laisser assez indifférent. Sans doute aussi parce qu'une telle foi est devenue chose rare dans nos sociétés.

Publié le 24/11/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma