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cinéma

Biutiful

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Noir, c'est noir. Autant prévenir, une atmosphère légèrement anxiogène plane sur le nouveau film d'Alejandro Gonzales Iñarritu, cinéaste de talent derrière Amours chiennes, 21 Grammes ou Babel. Dans un Barcelone melting-pot, où se croisent toutes les cultures et les horizons sociaux, Uxbal gère un trafic de travailleurs sans papiers sans le moindre état d'âme. Il vit seul avec sa fille et son fils et méprise la mère de ses enfants, maniaco-dépressive et camée jusqu'à l'os. Mais derrière sa sévérité apparente, Uxbal possède un don hors du commun : il aide parfois les morts à passer dans l'au-delà. Jusqu'à ce que lui soit diagnostiqué une maladie incurable... Le temps est venu pour lui de revoir son sens des priorités.

Pour son premier film en solo (il revient sans son scénariste fétiche Guillermo Ariaga), Alejandro Gonzales Iñarritu abandonne le film choral pour signer un film au point de vue unique sans perdre de sa superbe. Au milieu de fantômes aux ombres décharnées, Javier Bardem, étonnant, campe un employeur peu scrupuleux, père de famille, rongé par ses écarts de moralité et la maladie qui se fait plus présente… Cinéaste ostentatoire dans sa manière de filmer la détresse humaine, il scrute le visage d'êtres en perdition pour en extirper remords et défaillances de l'homme. Certains lui reprocheront son côté tire-larmes, il en ressort une mise en scène inventive, où se mêlent cruelle(s) réalité(s) et songes hallucinatoires, dans un climat pesant et extrêmement prenant.

Publié le 20/10/2010 Auteur : J. Blanchet


Mots clés : cinéma