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théâtre

SCIENCES DE LA VIE, UNE ÉTRANGE HISTOIRE DE PEAU

À dix-sept ans, la jeune Ninon vit avec sa mère à Paris. Elle a achevé sa puberté, se situe dans la moyenne : 1,65 mètre, 55 kilos, 90 B, peu d’acné, pilosité maîtrisée, cheveux châtains, des copines, des notes convenables, un peu de piscine, de cinéma, de centres commerciaux, de clopes, de vodka-orange, de fêtes et de baisers volés, pas plus.


À dix-sept ans, la jeune Ninon, lycéenne en terminale, vit avec sa mère dans un trois pièces haussmannien de la rue des Dames à Paris. Elle a achevé sa puberté, se situe dans la moyenne : 1,65 mètre, 55 kilos, 90 B, peu d’acné, pilosité maîtrisée, cheveux châtains, des copines, des notes convenables, un peu de piscine, de cinéma, de centres commerciaux, de clopes, de vodka-orange, de fêtes et de baisers volés, pas plus. Moyenne, discrète, en apparence banale.

Dernier maillon connu d’une chaine héréditaire commencée en 1518, Ninon attend que le mal se révèle. Car la famille de Ninon est maudite, marquée depuis toujours du sceau de l’infamie et de l’infection, une malédiction aussi risible que tragique : génération après génération, une multitude de maux qui frappent systématiquement les filles aînées depuis le XVIème siècle…

La langue précise et pulsée de Joy Sorman creuse le motif du corps et de la peau comme frontière avec l’extérieur. C’est à une véritable quête intime et féministe que nous convie Ninon. Son histoire, elle la refuse autant qu’elle la porte en elle.

Publié le 15/09/2021


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