Bordeaux, Marseille, Hambourg, Londres : différentes villes mais une même identité façonnée par l'activité portuaire. Du mouvement et des machines, des couleurs et des senteurs, sources d'inspiration pour de nombreux artistes, témoins privilégiés des mutations économiques. Le tout réunis sur 200 œuvres, peintures et sculptures (surtout), sculptures et films (aussi), comme autant de « visions du port tel qu'on ne le connaît plus », également reflet des évolutions artistiques des XIXème et premier XXème siècles.
Romantique, à travers le pittoresque du port de Bordeaux, grouillant de monde et de bateaux (le Transatlantique), jusqu'à s'égarer dans des visions sales et étouffantes, avant l'incendie de 1869. Réalisme du mouvement de Jengkind ou dans la « recherche atmosphérique » d'Eugène Boudin marquée par la force de l'eau, de la lumière et du vent. Les couleurs brutes des fauves, le quotidien dur et écrasant des dockers, reflet des angoisses expressionnistes, et l'explosion cubiste, pleine de couleurs et de vie. Le tout imagé par les dessins parisiens de Rivière et les photographies de Terpereau en plein réaménagement du port de Bordeaux. Pas vraiment restés à quai...