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théâtre

Soixante minutes pour revisiter sa vie…

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…avec la dernière création théâtrale d’Eric Durand.

On peut en faire des choses en 60 minutes sur une scène de théâtre. On peut se souvenir, rêver, faire des cauchemars, mourir et revivre… On peut transmettre des émotions avec des mots et des corps. L’auteur de plateau et metteur en scène Eric Durand signe avec Soixante, le 9e spectacle du Théâtre Décomposé, une œuvre charnière qui tourne une page dans sa manière d’aborder le théâtre. Après Tango 18, Blanc éphémère et Sommeil, Eric Durand poursuit ici sa quête de l’enfance et de l’adolescence à travers des faits de société de plus en plus documentés par des enquêtes sociologiques préalables à l’écriture, en l’occurrence pour Soixante, auprès d’adolescentes ayant fait des tentatives de suicides. Thèmes récurrents dans ce monde de l’adolescence abordé par le prisme du théâtre, l’enfance brisée par l’incompréhension des adultes, l’angoisse de l’avenir, la difficulté à se libérer de ses peurs et à grandir, la violence, l’inceste, le viol, le suicide…

« Il y a des choses qui se disent et d’autres qui ne se disent pas » …

Eric Durand a construit tout son travail sur ses rapports avec les acteurs. Dans Soixante, le texte, plus incisif et dense que jamais, joue avec des phrases très courtes, des mots chocs, un rythme lancinant, et l’utilisation de phrases qui fonctionnent comme des refrains. Il s’avère que parfois, un seul mot est plus violent qu’une longue phrase, surtout quand ce mot est incarné par un acteur. Le monologue-confession que Lucie, qui a tenté d’en finir, adresse à sa mère sous forme de lettre ouverte en sept chapitres ressemble à un émouvant dialogue de sourd. Que faire avec sa souffrance quand les parents n’entendent rien ? Tester l’immortalité ?
La musique de Vianney Oudart occupe dans cette pièce construite comme une partition, avec des textes parfois chantés, une place essentielle tout comme le mouvement chorégraphique, signature d’Eric Durand qui s’intéresse de plus en plus au théâtre musical.

Publié le 28/02/2010 Auteur : Françoise Objois

 A partir de 14 ans.

12 mars 2010, Maison Folie Wazemmes. Tél.03.20.78.20.23.

19 mars, salle municipale de Glageon.Tél.03.27.59.69.97.

www.myspace.com/theatredecompose


Mots clés : théâtre