9af5b25b4fa792f45a7c29e10cfc7f1836c1f46d
1c73275422facf3195aea653bca81752f275a84e
48ee559f223f2d461b6558e25f1d7add0a0ee172
Bed8106b87a2137c13469efd7ee796b650f8ba3d
C3666ba0bd5fab9eefd80474ff8f87edc432b5cf
6b93f84871af73f949ac84c57fc004c043417ccb
Fermer
cinéma

Robuste

3dfca1e8774f91d81f8c3f7360467030af9c13b5
Employée dans une agence de sécurité, Aïssa doit remplacer son collègue Lalou auprès de Georges un vieil acteur un brin capricieux. D'abord étrangers l'un à l'autre, une relation inattendue va finir par se tisser entre le vieil homme et la jeune femme au fil de journées de travail peu ordinaires.

C'est en s'appuyant sur une expérience partagée au fil de plusieurs courts métrages, que Constance Meyer a écrit son premier film pour Gérard Depardieu. Jouant sur le flou entre l'acteur et le personnage, la jeune cinéaste parvient à glisser autant de trouble que de profondeur dans la figure d'un homme dont l'isolement est alourdi par l'âge. Face à lui, la jeune Deborah Lukumuena campe une jeune Aïssa qui lutte (littéralement) avec son corps et sa propre solitude et donne, avec beaucoup d'aplomb (et tout aussi littéralement), la réplique à un acteur égaré dans sa propre vie. De ce voyage entre deux errances, Constance Meyer fait une chronique douce-amère, traversée de vrais moments de comédie (notamment lors de l'évocation des coulisses du cinéma) dans les pas de deux personnages finements écrits dont une réalisation minutieuse saisit aussi avec délicatesse les silhouettes. Des ultra modernes solitudes au désarroi contemporain le scénario et la réalisation de Constance Meyer se conjuguent pour saisir l'air du temps et nourrir un regard profond et touchant malgré un petit manque de rythme par moments.

Publié le 03/03/2022 Auteur : Guillaume B.

Double portrait aussi tendre qu'amer, Robuste croque les éloignements avec subtilité. Un premier film qui manque parfois de rythme, jamais de charme.


Mots clés : drame