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théâtre

Renaissance

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Exercice peu évident que celui d'adapter une oeuvre littéraire aussi riche que celle de Charles Dickens pour la scène. Dominique Sarrazin et son équipe s'en tirent pourtant avec autant de brio que d'esprit dans une relectur eà découvrir jusqu'à dimanche au théâtre de l'Idéal.

 

Tombé en amour devant l'écriture de Charles Dickens en tournant les pages de son David Copperfield, livre par lequel il est venu à la lecture, Dominique Sarrazin souhaitait depuis longtemps en donner sa lecture scénique, manière de boucler la boucle autant que nécessité aussi d'évoquer le temps de l'enfance en mêlant à l'épopée d'un enfant anglais son écriture théâtrale. Pour ambitieuse qu'elle soit, l'ampleur de la tâche que s'est fixée le metteur en scène du théâtre de la Découverte ne parasite en rien ni l'écriture de Dickens, ni la joyeuse et enthousiaste créativité du metteur en scène lillois. Côté décor, on retrouve aisément l'ambiance anglaise et rétro avant, côté textes, de se faire happer à la fois par l'univers de l'auteur anglais et l'énergie propre au théâtre de Sarrazin.

 

Mécaniques théâtrales

Personnages et acteurs abondent sur scène pour replonger dans les pas d'un David Copperfield finalement plus témoin de son temps qu'il n'est acteur. Les intermèdes musicaux empruntés à la jeunesse du metteur en scène contribuent à créer le parallèle entre l'enfance du personnage et celle de l'homme de théâtre dont la connivence avec l'oeuvre se fait rapidement évidente. Loin d'une adaptation guindée entre costumes minutieux et relents de naphtaline, ce que Dominique Sarrazin et son équipe proposent là n'est autre qu'un dépoussiérage réussi à mi-chemin entre le regard autobiographique et l'invitation à regarder autrement une oeuvre qu'on croyait connaître par coeur. Seul bémol, l'adaptation bien qu'incomplète reste relativement longue rendant l'ensemble parfois pesant au détour de certains scènes. Malgré tout, (Mon) Copperfield constitue une réussite savoureuse et la peuve qu'une collaboration entre gens de théâtres différents (l'ensemble est coproduit par le Théatre du Nord) peut donner de beaux résultats.

 

 

 

Publié le 20/05/2008 Auteur : Guillaume B.

(Mon) Copperfield de Dominique Sarrazin d'après Charles Dickens. Jusqu'au 25 mai à 20h30 sauf le dimanche à 16h au théâtre de l'Idéal, 19, rue des Champs à Tourcoing. Tarif : 23/18/15/9/7 € Tél.03.20.14.24.24

Mots clés : théâtre