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expos

Promenons-nous, dans les bois

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C'était il y a un an, presque jour pour jour. Par une nuit de janvier, la tempête Klaus traversait la région, ravageant au passage la forêt des Landes. Si pour certains, le dommage s'est résumé à de simples coupures d'électricité, pour Claire Jacquet « voir la forêt couchée, ça m'a frappé »... au point d'en faire une exposition.

Klaus, bilan : 42 millions de mètres cube de bois à terre, « l'occasion de se rapprocher d'un espace duquel j'étais très distancié » complète la commissaire (bottes-campagne aux pieds), en rassemblant des oeuvres liées à la forêt « tout en parlant d'autres choses ».
Premières odeurs boisées, deux grands tableaux (Maya Andersson), le calme, la verdure, l'ordre, la forêt à la fois massive, inquiétante, ténébreuse... là, un renard traversant la toile, « trait-d'union entre espaces habité et sauvage ». Plus loin, un Inakale, cet arbre congolais arborant traditionnellement les malheurs de l'Afrique, ici repris à la mode occidentale, entre crack boursier, crash d'avion et dépression (Daniel Schlier). À ses pieds git un foyer, composé de divers bois landais sculptés (Laurent Le Deunff). Réalité toujours, plongé (photo) dans (feu) la jungle de Calais, ses cabanes et « morceaux d'abri », ses hommes et des visages, « entre détresse et espoir » (Bruno Serralongue).

LA FORÊT, CE CONTE DE FÉE

Un grand espace comme une ouverture, l'esprit rêveur : un portrait imagé (Joseph Bartscherer), c'est une forêt brute, présentée sous tous les angles, installé façon feu de camp, avec dans les oreilles les bruits de la forêt. Au passage, un tas de terreau sculpté, orné de paillettes, comme « le scintillement des arbres à travers le feuillage » (Fanny David)... Imaginaire toujours, c'est Gulliver et une paire de bottes monumentalisée (Lilian Bourgeat), telle l'arbre majestueux, également référence à des professions forestières "Klaus-traumatisées".
Enfin un dernier sentier « très mental », forêt abstraite et synthétique peuplée d'arbres-néons (Martin Boyce), s'ouvrant sur une autre forêt, vidéo et animée, « où le regard se perd, comme un labyrinthe »... Gare au grand méchant loup.

Publié le 03/02/2010 Auteur : W. Do Nascimento

Dans la forêt, jusqu'au 17 avril au Frac Aquitaine. Tel : 05.56.24.71.36. www.frac-aquitaine.net.


Mots clés : expos