Portrait d'un roi Zulu

Abdul Djouri a débuté dans les années 90 en donnant des cours de danse aux jeunes du quartier de la Reynerie. Lui qui venait plutôt du folk et de la soul est emballé par l'aura des New-Yorkais de la Zulu Nation, conduits par Afrika Bambaataa, considéré comme le père fondateur du hip-hop. Il crée alors le groupe Olympic Stars, dont il devient le chorégraphe. Désormais reconnu dans le milieu comme pionnier de la danse hip-hop en France et à Toulouse, il organise le fameux Battle hip-hop d’Odyssud, qui a près de dix ans aujourd'hui. Il revient cet automne sur la scène de Blagnac en tant que chorégraphe cette fois, pour un autoportrait.

Il se raconte à travers une singulière interview filmée et dansée : de ses débuts difficiles au Mirail à sa découverte de la danse, de son rôle dans le développement du mouvement hip-hop à son titre de « roi zulu » à l'image de son idole de toujours... un parcours artistique bien sûr, mais humain avant tout.

Mais tout roi qu'il soit, Abdul Djouri, loin de vouloir se tailler la part du lion, met aussi en lumière ses quatre partenaires. Karim Barouche, Lafif Vincent, Mok Monita et Paul Rousseau reprennent La Répétition, une pièce créée en 2002 à Odyssud, et jouée partout dans le monde depuis. A travers leur illustration de la réalité des hip-hoppers, de la vie quotidienne dans les banlieues des villes, ils forcent l’admiration par leurs prouesses techniques défiant la gravité, sur une chorégraphie construite et rigoureuse mêlant hip-hop et influences contemporaines et classiques.

A voir absolument, avant de commencer à s'entraîner à tourner sur la tête.