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cinéma

Polisse

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Melissa, photographe, déboule dans la Brigade de Protection des Mineurs pour plusieurs mois en vue de réaliser un livre de photographies. Entre un quotidien difficile, des difficultés personnelles et des auditions horrifiantes, chacun des membres de la brigade fait de son mieux pour vivre avec ce métier très éprouvant et se construire, parallèlement, une vie privée équilibrée.

Forcément saisissant de par le sujet qu'il affiche de façon frontale (la pédophilie), le film de Maïwenn, s'il ne se réclame pas d'une volonté documentaire en garde malgré tout une certaine âpreté et une forte tentation de réalisme, notamment dans les scènes afférentes aux témoignages, interrogatoires et confrontations. Reste que, de l'aveu même de la réalisatrice, cet univers, si dense soit-il, ne constitue qu'une toile de fond à une histoire d'amour entre une photographe (sésame pour faire pénétrer le spectateur dans cet univers) et un flic bourru, au cœur aussi gros que les poings qu'il jette rageusement en l'air ou frappe sur son bureau devant son impuissance chronique. Film d'ensemble plutôt que film choral, le film réussit très bien à décrire un groupe, s'attardant par petites touches sur ses membres et parvenant à donner une jolie vue d'ensemble et un aperçu du travail des membres de la BPM. Une horreur quotidienne que Polisse ne saisit pas vraiment, la jetant devant la caméra sans vraiment s'en saisir pour construire son film. La chronique pointue doublée d'une galerie de portraits efficace finit donc un simili-mélo téléphoné. Maïwenn finit maladroitement son long parcours pourtant accrocheur, laissant au spectateur un arrière goût d'amertume, celle d'un sujet mal exploité par un film bancal. Une faiblesse masquée par l'émotion instinctive qui surgit devant les récits disséminés dans les journées de cette Polisse.

Publié le 18/10/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma