Petites peurs

Maître de l'angoisse fantastique, Dean Koontz ne répugne pas à se tourner ces derniers temps vers le thriller plus 'ordinaire'. Après L'étrange Odd Thomas (dont on attend toujours la traduction des nouvelles aventures), Le choix vous appartient donne un aperçu de ce que l'un des maîtres du suspense et de l'effroi peut produire lorsqu'il s'éloigne quelque peu de son domaine de prédilection. Billy Wiles, serveur sans histoire découvre un jour une étrange note sur le pare-brise de son véhicule lui proposant de choisir entre ne pas parler à la police et voir une jeune femme mourir ou se rapoocrher des forces de l'ordre et provoquer la mort d'une femme âgée. C'est le début, entre Billy et son tourmenteur d'un jeu de piste macabre doublé d'un engrenage mortel dont Koontz prend un malin plaisir à décrire les subtils rouages. Placé dans les pas de Billy, le lecteur découvre, en même temps que le personnnage, lui l'ampleur du piège que son tourmenteur a conçu pour lui. Autour d'une construction très simple, Dean Koontz étire le temps de sa narration s'offrant le loisir de distiller le suspense en de longues séquences de quasi solitude d'un personnage coincé avec son bourreau invisible et un cerveau libre, comme celui de son lecteur, d'échafauder mille hypothèses. Quant à savoir si vous allez occuper quelques unes de vos heures à partager les questionnements de Billy, le choix vous appartient...

Après un accident qui le laisse diminué, Edgar Freemantle décide de s'exiler sur l'île de Duma Key. Sur ce petit morceau de terre au bout de la Floride, propriété d'une excentrique mécène, l'ancien businessman se découvre un étonnant talent pour la peinture qui se révèle bientôt troublant parce que quasiment prémonitoire. Lorsqu'il comprend que cela a peut-être à voir avec l'îlot et son passé, il décide d'éclaircir le mystère. Sans être éblouissant, l'ouvrage tient plutôt bien sur la fil d'un mystère angoissant que Stephen King, maître du genre s'amuse à dévoiler lentement. Efficace sans être inoubliable ce pavé comblera toutefois les amateurs.