Les miens
De l'ouvrage de son frère et de leur histoire partagée, Roschdy Zem, grand acteur discret tire un récit tendre et direct sur les relations familiales. Le Moussa de son film, c'est Sami Bouajila, qui prouve une nouvelle fois qu'il demeure une pépite du cinéma français en glissant d'une personnalité à l'autre avec une efficacité et un talent rare. Autour de lui, la caméra et l'écriture (partagée avec Maïwenn) brossent efficacement en quelques lignes et pas plus de plans le portrait de cette famille multiple avec son histoire et ses personnalités. Jamais perdu dans cette distribution chorale, Zem offre à chacun la même attention et la même humanité, glissant d'une scène de déjeuner familial à des face-à-face plus intimes avec fluidité. Loin de tout jugement, le film dessine avec tendresse et sans sensiblerie les circonvolutions des rapports familiaux partagés ou tus, simples ou alambiqués, tendus ou rigolards. Zem y confirme un talent certain pour un cinéma proche de ses personnages et traversé d'un humanisme doux.
Publié le 22/11/2022
Dans le sillage d'une famille confronté aux difficultés d'un des siens, Roschdy Zem filme ce qui délie comme ce qui lie avec pertinence et économie. Devant la caméra, Bouajila s'avère une nouvelle fois formidable.