Les bonnes recettes du Festival de la Côte d'Opale

Descendant turbulent d'Henri Dès ou Chantal Goya, Aldebert n'en finit pas de chanter l'enfance entre bons et mauvais moments avec humour, tendresse et énergie... et la complicité de camarades artistes : les clefs d'un succès qui ne se dément pas auprès des plus jeunes. La tournée de son dernier opus Enfantillages 3 passe par Boulogne, comme une façon de tabler sur l'avenir. Auparavant, c'est Sanseverino, Gauvain Sers ou François Morel qui auront chacun à leur façon, avec leurs riches univers incarneront une chanson française vivace, rythmée mais aussi poétique et inventive qui aime les mots.

Amoureux des mots, Bigflo et Oli le sont aussi. Rappeurs familiaux embrassant des thèmes universels avec un sens certain du flow et du mot, les compères savourent un succès mérité au fil d'une belle tournée estivale dont on aurait tort de se priver. Julien Clerc, à l'autre bout du spectre, sans faire office de vétéran, joue d'une longévité savamment entretenue en lien avec un public intergénérationnel et varié. Stephan Eicher prolonge pour sa part l'expérience avec le Traktorkestar entre beatbox et fanfare, après les automates, l'artiste n'en finit pas de surprendre et d'inventer. Charles Pasi fermera une édition 2018 qui aura aussi pris soin de laisser une place aux artistes régionaux de Black Adopo à The Blue Nuts en passant par Ma Main, Serial Skippers ou III Vibes. Comme quoi être vieux (le festival est né en 1976) n'empêche pas d'être curieux.