L'histoire, celle de Maxa, une grande actrice "la plus assassinée du monde" devenue sourde suite à la violence de ses propres hurlements, qui se retire et décide de faire ses adieux au public à l'occasion de sa 100 000ème mort sur scène. Un personnage plein de déviances, pour une pièce qui joue avec les peurs d'hier et d'aujourd'hui, comme le faisait le Grand guignol à la Belle époque. Les autres protagonistes ne donnent pas non plus dans la banalité, entre un artiste muet au numéro de claquette pratiqué avec sa mère cul de jatte, un prêtre plutôt...original et bien d'autres !
On se souvient bien sûr du Théâtre des Cerises et de son triptyque L'enfer des cerises (Je vous salut Jarry, La nonne sanglante...) ; cette compagnie nantaise née en 1998 a la particularité de confondre musique et théâtre, habituellement grâce aux doubles compétences des membres de la compagnie. Pour Maxa on the rocks, c'est la rencontre avec le groupe Die Bobby Watson qui sera déterminante. La ton décalé et les thèmes abordés interpellent forcément, à chacun ensuite de jauger son seuil de tolérance ! Mais le théâtre n'est-il aussi pas fait pour déstabiliser et amener vers d'autres réflexions ?