C'est autour d'une proposition intitulée Micro macro que se déploie donc l'édition 2014 de VIA, un parcours qui vise à explorer les possibilités qu'offre la technologie numérique de représenter aussi bien l'infiniment grand que l'infiniment petit. Au-delà de l'exposition, Hanakaï du duo Adrien M et Claire B invite à une nouvelle forme de spectacle : au centre d'un cube, une danseuse évolue, entourée de projections vidéos qui évoluent elles aussi en temps réel. Cinématique, du même duo joue aussi de projections tandis que sur scène, corps et mouvements se mêlent aux espaces intangibles. Gérald Kurdian, pour sa part, plonge à corps perdus dans ses expérimentations musicales alors que Marie Brassard, au fil d'un indéfinissable solo, imagine la ville de Trieste dans les pas de ceux qui y vécurent. Pour les Américains de Temporary Distortion, c'est au fil d'une expérience sonore et musicale pour 24 spectateurs et jeu de miroirs au cœur d'une boîte que se crée la magie. Quant à Nella Tempesta, la Cie Motus y convoque formes et moyens variés pour tenter de donner corps à l'indignation. Enfin dans Link Human Robot, Emmanuelle Grangier confronte son art de la danse à celui d'un robot... ou comment l'artificiel peut générer de la poésie.
Diablement modernes, ces propositions continuent de creuser le sillon d'un festival tourné vers demain, attentifs aux artistes mais aussi au public. Installations et dispositifs ouverts seront ainsi disséminés à travers toute la ville. Entre social gaming, café itinérant, concert lumineux dans city lights orchestra et course de kart next-gen dans Battle Kart, les rendez-vous ne manqueront pas pour jouer, échanger et discuter autour du monde de demain et de ce qu'il implique pour l'art et la culture.