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cinéma

Le chat du rabbin

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Dans l'Alger des années 20, le rabbin Sfar partage sa demeure avec sa fille et son chat qui se met soudain à parler. Inquiet, le rabbin décide de l'éloigner mais le chat insiste, souhaitant faire sa bar-mitsva tandis que le rabbin est bientôt soumis à une dictée pour garder son poste. De fil en aiguille voilà le rabbin, son chat, un peintre russe en quête d'une Jérusalem idéale et un ami musulman partis pour un drôle de voyage au cœur d'une Afrique encore largement coloniale.

Tiré d'une bande dessinée de Joann Sfar lui-même, le film, sans surprise, arpente les mêmes chemins graphiques. Comme souvent, la 3D constitue plus un argument commercial qu'un ajout efficace à un film qui s'en passerait bien. Côté narration, l'argument de Sfar se fait vite sentir dans la dépiction successive des bêtises de l'humanité, de quelque culture, religion ou pays qu'elle soit. Vu par les yeux de son chat, tout le monde en prend pour son grade au fil d'une balade tantôt poétique, tantôt décalée dans les pas de personnages attachants auxquels les comédiens parviennent à donner beaucoup d'épaisseur. Frôlant l'absurde, le film, comme la bande dessinée posent pourtant de vraies questions de fond sans prétendre y apporter de réponses définitives. Mais à vouloir arpenter trop de chemins à la fois, le film se perd un peu dans une accumulation qui perd en cohérence ce qu'elle gagne en variété. De séduisant et bien troussé le film finit par devenir longuet et un peu maladroit. Demeure toutefois le parcours original d'un héros vraiment pas comme les autres et le portrait cru d'une humanité décidément pleine de contradictions et de travers.

Publié le 31/05/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma