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cinéma

La vie d'une autre

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Marie, 25 ans, se décide sur les conseils de sa mère à aller voir leur riche voisin, Dimitri Speranski, un homme d'affaires qui lui propose un entretien le lundi suivant dans ses bureaux parisiens. Elle croise surtout son fils Paul, et l'un comme l'autre ne restent pas indifférents. Plus tard, Marie et Paul se croisent à nouveau à la plage et, sur un coup de tête, sans le connaître, elle se décide à l'inviter à son anniversaire. Ce soir-là, ils passent une première nuit ensemble. Au réveil, Marie ne reconnaît plus rien. Quinze ans ont passé, devenue le bras droit de Dimitri Speranski, elle est sur le point de divorcer de son fils...

Du roman de Frédéric Deghelt, Sylvie Testud n'a quasiment gardé que l'argument principal. Interrogée par le regard que chacun peut porter sur son propre parcours, la jeune cinéaste signe un premier film généreux mais un peu empêtré dans l'abondance d'idées. Intéressant dans le regard que jette à rebours une Marie abasourdie de découvrir ce que la vie a fait d'elle, le film devient bien moins pertinent quand il s'agit de brosser l'histoire d'amour que le personnage essaie de reconstruire avec un homme dont elle a un souvenir amoureux encore marqué. Si Kassovitz remplit bien le costume de l'homme encore attiré par l'enfance et l'insouciance, Juliette Binoche s'avère bien moins convaincante quand il lui faut incarner une jeune femme coincée dans une peau de vieille. Brouillon dans ses incessants voyages entre la quête amoureuse de Marie et les questions que posent en filigrane le film et sa réalisatrice, le premier long-métrage de Sylvie Testud constitue une parabole enthousiaste mais pas sans défauts à voir pour ce qu'il est : une histoire d'amour à rebours.

Publié le 14/02/2012 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma