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expos

la classe à l'africaine

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Longtemps malmené par les puissance coloniales, puis miné par la corruption et les guerres civiles, le continent africain souffre encore d'idées reçues et de préjugés qui lui collent à la peau. Pourtant, la société africaine est en pleine mutation. A travers son objectif, le photographe Joan Bardeletti révèle l'émergence complexe d'une classe moyenne africaine polymorphe.

L'approche et multiple. Photographique, puisque c'est le média choisi. Socio-politique aussi, puisque l'exposition témoigne d'un projet de recherche mené en collaboration entre le photographe et les doctorants du programme d'études politiques et sociologiques « Nouvelles dynamiques socio-économique africaines et nouveaux enjeux de gouvernance ». Un projet dont l’ambition est vaste : dévoiler et valider des phénomènes sociaux dans leurs dynamiques invisibles et leurs caractéristiques les plus précises ; montrer les processus de construction iconographique de la réalité sociale conduisant à orienter les croyances sociales; consacrer le pouvoir de l’art photographique comme objet spécifique.

La politique de l'instant T

Capturer l'instant à travers l'objectif, mais aussi derrière l'image fixée capter une réalité sociale mouvante, celle de ses nouvelles classes moyennes africaines qui se forment dans le fossé longtemps infranchissable séparant la masse des pauvres et la frange richissime de la population. Une réalité multiple visible en Afrique du Sud, au Mozambique, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Ouganda, au Mali, au Sénégal ou en Ethiopie, qui s'affirme à travers de nouveaux comportements de consommation, de nouveaux rapports au travail, aux loisirs à la famille ou à la religion et tracent de nouveaux schémas identitaires.

Publié le 13/01/2015 Auteur : Anaïs Rouyer

Classes moyennes en Afrique, jusqu'au 22 février au Musée d'Aquitaine, 20 cours Pasteur. Tarifs : 3,50/6,50 euros. Contact : 05.56.01.51.00


Mots clés : expos