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La catastrophe ne fait que commencer…

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Une guerre à la désinformation menée par Nadine et Thierry Ribault sur Fukushima

Ce livre dénonce tout ce que l’on sait et que l’on a oublié depuis le 11 mars 2011, et surtout, tout ce que l’on ne sait pas sur la plus grande catastrophe nucléaire de tout les temps depuis Tchernobyl.

L’histoire de cette tragédie industrielle et humanitaire met pleinement en évidence la faillite de l’Etat japonais qui pourrait d’ailleurs porter en elle les germes d’un anarchisme à la Thoreau. La gigantesque manipulation médiatique de TEPCO et du gouvernement japonais qui a érigé le mensonge d’Etat en technique de manipulation jusqu’à laisser la population manger des légumes contaminés et habiter dans des zones où la radioactivité dépasse largement les normes internationales est scandaleuse.
On n’a pas encore trouvé, même si des recherches sont en cours, la recette du riz sans césium, mais les pouvoirs publics n’ont pas arrêté la production de riz, malgré les risques sanitaires.
Il faut lutter contre le négationnisme nucléaire

Le collectif « Projet 47 », mené par la figure remarquable de Wataru Iwata qui a pris conscience au lendemain de la catastrophe que devant l’incapacité de l’Etat à prendre en charge la population sinistrée, c’est la population qui devait se prendre en charge et qu’il fallait l’aider en l’informant le mieux possible, apporte un peu de baume au cœur face à la réussite massive d’une propagande d’Etat dédiée aux bienfaits du nucléaire !

Les Ribault vivent au Japon et savent de quoi ils parlent. Nadine est écrivain et Thierry, chercheur au CNRS. Ils ont menés une enquête minutieuse, non seulement sur l’après Fukushima mais aussi sur l’histoire de la nucléarisation du Japon dans les années 50, pilotée par les criminels de guerre japonais avec le soutien actif des américains et le rôle de la mafia japonaise et des Yakusas dans l’aide post catastrophe aux populations et la reconstruction de la région. Quant à la résilience japonaise face au malheur, les auteurs démontrent qu’elle n’est qu’un discours vide de sens des occidentaux et que les différences de culture ne font pas des japonais des hommes si différents des autres devant l’apocalypse.
Il faut lire ce livre de toute urgence pour ne pas dire que l’on ne savait pas…

Publié le 13/10/2013 Auteur : Françoise Objois

Nadine et Thierry Ribault, Les sanctuaires de l’abîme, Chronique du désastre de Fukushima. Editions de l’Encyclopédie des Nuisances, 15 €


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