Tout est parti du constat d'une association de passionnés en 2001 : les musiques électroniques ne bénéficiaient pas d'une grande visibilité, et restaient de ce fait assez confidentielles. Quelques démarches et pas mal d'huile de coude plus tard, hop : en 2002 naissait le festival des Siestes Électroniques.

Un festival en plein air, urbain, entièrement consacré aux musiques électroniques, et destiné à toucher un large public. Pour atteindre cet objectif, un fer de lance : la gratuité. Pour vaincre les réticences et inciter les néophytes à la découverte, un argument imparable.

Les Siestes Électroniques, c'est aussi un festival particulièrement novateur dans le monde de l'électro, puisque les concerts se déroulent en plein après-midi, et se savourent allongé dans la Prairie des Filtres, dans la verdure et au frais, au bord de la Garonne. Rien à voir avec la caricature de la rave nocturne dans un champ boueux !

Les Siestes Électroniques privilégient une programmation atypique (rumba archéologique, marimba sous acide, chant inuit, dubstep brumeux, pop déglinguée...), et ne se limitent pas aux têtes d'affiche, n'hésitant pas à faire confiance aux talents émergents : au fil des éditions, le festival a accueilli nombre de premières, et a contribué au lancement d'artistes prometteurs (Hudson Mohawke, Fujiya & Miyagi, Apparat, Modeselektor, Mount Kimbie...).

Avec une fréquentation moyenne de dix mille visiteurs à chaque édition, les Siestes Électroniques revendiquent toutefois leur échelle « à taille humaine ». La proximité entre les artistes et le public, rendue possible par la forme des concerts, marque généralement l'esprit des invités programmés.

En ce début d'été, venez donc paresser à l'ombre de la Prairie des Filtres en découvrant les musiques électroniques.

Et pour les oiseaux de nuit qui voudraient poursuivre la fête, il se murmure qu'une grande soirée, au sixième étage de la médiathèque José Cabanis, se profile le vendredi...