Image 1.pngOn commence au 3ème étage de l'ancienne brasserie Moulinoise, petit grenier merveilleux, avec Les yeux en face des trous, proposition de Ritagada rassemblant des jouets optiques, prémices du cinéma, praxinoscope, folioscope et phenakistiscope, mais aussi portraits à languette, roman photo, théâtre d'ombre, un petit bout de Mélies. Un peu rudimentaires, réalisés avec deux bouts de ficelle et de carton, ces machins à activer nous font redevenir de vrais gamins, petit côté magique de ces choses simplissimes, qui s'animent, que l'on peut même ensuite réaliser chez soi !

À côté, Image
 2.pngon entre cette fois dans l'univers de Tantôt, personnage à tête en pâte à modeler, il évolue dans notre univers, mais à une vitesse bien différente, qui se rapproche de celle des plantes, très lentement. Éric Bézy le filme sur toute une journée, ce qui permet de réaliser un petit film d'une minute en 'vitesse humaine'. « Tantôt s'est rendu une semaine au foyer St Antoine où vivent 90 familles sans papiers : on découvre chaque journée dans de petits vanity case, avec des bruits, chansons, témoignages recueillis sur place », explique Éric. Zootrope, clepsydre, peintures, vidéoprojection s'ajoutent à cette rencontre d'un autre type, il faut prendre le temps de découvrir. 

Traversons ensuite la passerelle pour entrer dans la Forêt de Jérôme Progin, projetée sur le mur, dessins réalisés avec brûlure et fumée de bougie, technique simple hors du commun, animés ensuite sur ordinateur, deux ans de travail,  « à prendre comme un chemin de traverse. Image
 4.pngEnvironnement sonore réalisé par Stéphane Allemand, à partir du flux sanguin de mon bébé. » Le jeune papa précise : « la forêt a des échos multiples, espace initiatique, peurs d'enfance, révélation, passage,... » Là encore, la contemplation nous emmène loin, très loin...

On continue à ouvrir nos imaginaires, au rez-de-chaussée, avec les Carnets de Charles compagnie, autour du voyage, réalisés Image
 5.pngpar des artistes chevronnés comme des choses plus spontanées d'anonymes. S'immerger dans un monde personnel, se poser, en profiter pour regarder Un livre, un pouce, un film, 300 flips books feuilletés ! Le voyageur pourra même réaliser son propre carnet (jusqu'au 2 mai) ou son flip book (19 mai au 6 juin).

Petite incursion dans la Chambre des rêves de l'association pour un théâtre d'Oklahoma, récolteurs de rêves, enfermés dans des armoires, des bouteilles, que l'on peut consulter, ou déposer, aidé par l'ambiance onirique du lieu.

Fin du voyage au sous-sol, avec l'univers d'une jeune artiste, Maya Mihindou qui invite à La traversée des corps, travail d'illustration introspectif, musique hypnotique, perte de repères, interrogations autour de la difficulté à trouver sa place. Des voyages immobiles composites,Image
 6.png amusants ou transcendants, des petits mondes qui remplissent la tête, impressions fugaces, sensations durables, un bel album de voyage... imaginaire.