Crains le pire (Belfond, 22€) : Tim Blake plonge dans le cauchemar de tout parent : sa fille Sydney, une ado sans histoires, disparaît sans laisser de traces, si ce n'est un beau paquet de mensonges, qu'il va falloir démêler. Personne ne l'a jamais vue au motel où elle prétendait travailler pour l'été, sa voiture a disparu, sa meilleure amie, Patty, révèle un côté sombre... Tim part tous azimuts, aidé par son ex-femme, pour retrouver leur fille, ce qui, rapidement, déplaît à certains... La tension monte doucement, le lecteur est souvent aussi paumé que notre vendeur de voitures dans cet embrouillamini ; une fois de plus, Lindwood Barclay nous scotche !
Comme Laura Wilson, révélation du polar anglais, nous pétrifie avec Une mort absurde (Albin Michel, 22€). On retrouve l'inspecteur Ted Stratton sauvant une voisine inconnue des décombres, suite à un bombardement : nous sommes à Londres en 1944. Bientôt, l'inspecteur enquête sur la mort suspecte d'un médecin, tandis que les bombardements font rage. Ted, et son épouse Jenny, se protègent et aident comme ils peuvent. Mais au cœur du chaos, rode une ombre bien plus terrible. La peur se distille dans chaque pore du lecteur, tourner la page permet à peine de reprendre sa respiration...
Toujours à Londres, juste avant la guerre cette fois : Au clair de la mort (Nicola Upson, 10/18, 9,10€). Une romancière enquête sur deux sages-femmes exécutée en 1903 : elles tuaient les nouveaux-nés de femmes ne voulant pas révéler leur grossesse. Joséphine Tey travaille vaillamment, ses brouillons s'empilent, le récit se construit. Et se mêle à d'étranges événements. Vols, cadavres, la police est à pied d'oeuvre, et découvre des liens troubles entre passé et présent...
À noter : pour continuer à frissonner, sans oublier de rire : le dernier thriller déjanté de Nadine Monfils, La petite fêlée aux allumettes (Belfond, 19€), paraît le 16 février.