Jouant de tous les arts avec un savoir-faire certain, PascalMarquilly les combine ici en un audacieux mélange au service d'un propos toujours aussi fort, déterminé à secouer les sensibilités et les consciences plutôt que de céder aux sirènes de propositions lénifiantes et plus passe-partout. Sur scène, des projections vidéo se combinent avec des créations sonores et une scénographie jouant des espaces de projections autant que de ceux que les voix des comédiens créent dans les esprits. Subtilement, le metteur en scène et ses collaborateurs y interrogent la place de l'image dans le monde des hommes et la place de l'homme dans le monde des images. Jeux de miroirs, d'échos et de questionnement propres à toucher tout un chacun. Quatre voix (la femme, l'homme, la mort, l'image) pour former un choeur, se confronter à un théâtre inventif, nourri plus qu'effrayé par la confrontation aux autres disciplines et accepter, le temps d'une heure, de participer à un voyage au rythme de la scansion millimétrée de voix envoûtantes.