9af5b25b4fa792f45a7c29e10cfc7f1836c1f46d
1c73275422facf3195aea653bca81752f275a84e
48ee559f223f2d461b6558e25f1d7add0a0ee172
Bed8106b87a2137c13469efd7ee796b650f8ba3d
C3666ba0bd5fab9eefd80474ff8f87edc432b5cf
6b93f84871af73f949ac84c57fc004c043417ccb
Fermer
expos

Femmes du monde

A392cfb9e3f98f24e612155982288fc1a37e80be

La galerie aixoise du Conseil général accueille jusqu’au 28 juin l’exposition Identités de femmes, où sont présentées les clichés des artistes Florence Chevallier et Aurore Valade. Une introspection au cœur de l’intimité féminine, vue à travers les yeux de deux artistes distants d’une génération et pourtant étonnement semblables.

Ici la féminité est à l’honneur, mais ne nous y trompons pas, ce n’est pas un plaidoyer pour la femme que nous présentent les artistes, mais une réelle recherche de la féminité. D’un point de vue artistique, il est surprenant d’observer les similitudes entre les deux artistes dans la conception même de la photographie ; le format des clichés est une première ressemblance, mais le plus frappant reste encore l’appréciation des couleurs, toujours vives et alliées à un jeu d’ombres et de lumières, orchestré selon un savant mélange. Pourtant, rien ne les rapproche a priori : Florence Chevallier, née en 1955, est un ancien membre du célèbre groupe photographique des années 80, « noir limite », maintenant enseignante aux beaux arts. Quant à Aurore Valade, de 26 ans sa cadette, elle est la récente lauréate du prestigieux prix HSBC pour la photographie, avec une carrière prometteuse à l’horizon. Trois séries de portraits sont à l’honneur dans l’exposition ; la première est signée Aurore Valade qui saisit des femmes sur leur lieu de vie, toujours avec une mise en scène soignée où chaque détail est fort de signification.

Des portraits théâtralisés

La théâtralisation est à l’honneur de chaque portrait, où le décor entre kitsch et baroque, est souvent foisonnant, limite étouffant. Cependant chaque cliché révèle son abondance de signes autour de la féminité, parfois stéréotypée, mais laissant toujours une grande place à l’interprétation. La seconde partie de l’exposition est l’œuvre de Florence Chevallier, se mettant elle même en scène, dans une première série nommée le bonheur, où la femme est envisagée à travers le couple, dans une vision plutôt maussade qui détone totalement avec le titre donné à cette série. Là, c’est la Femme brute de décoffrage, pas de fard ni d’artifice, la féminité dans son plus simple appareil. La dernière série est une séquence d’autoportraits de l’artiste, mise en scène sur son lit de mort, où encore une fois la théâtralisation joue un rôle primordial. Une manière d’immortaliser le seul instant d’une vie que le photographe ne pourra pas saisir…

Publié le 13/05/2009 Auteur : Rudy Dahan

Identités de femmes, jusqu'au 28 juin, Galerie d'art du Conseil général, 21bis Cours Mirabeau à Aix-en-Provence Tél: 04 42 93 03 67


Mots clés : expos