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Entre hasard et volonté

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Rétrospective Pierre Olivier à l’Hospice Comtesse 

Chaque année, la Ville de Lille et l’Hospice Comtesse programment une exposition monographique consacrée à un artiste lillois et Alain Tapié, directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille se félicite des « relations fusionnelles » entre les deux lieux. Après Frézin en 2009, c’est au tour de Pierre Olivier - tout comme lui, un ancien de l’Atelier de la Monnaie - d’investir avec 70 œuvres les cimaises de la Salle des Malades. Le petit Wazemmois qui vit le jour en 1928 eut d’ailleurs dès 1958 les honneurs d’une exposition au Palais des Beaux-Arts, le voici 52 ans après accueillit pour sa première rétrospective à L’Hospice Comtesse, au cœur du Vieux-Lille, le quartier où il vit depuis les années 60. 

« La peinture est un gilet par balle. » Pierre Olivier
Des années 60 où un Pierre Olivier « engagé » dénonçait la guerre du Vietnam et l’hégémonie américaine aux fameuses « trouées » nées de l’immersion dans la nature et de l’observation de la lumière filtrée par le feuillage des arbres, l’artiste a mis le mot liberté au-dessus de tout. Liberté de peindre tout son soûl, le jour et la nuit, de faire de la peinture son unique respiration, de se laisser guider par son instinct et de laisser le tableau décider en guettant la surprise.

C’est en Espagne, à la Casa Velasquez à Madrid qu’il apprit la peinture sur le motif et la bataille avec la couleur. On reste aujourd’hui émerveillé devant ses fameux chiffons d’atelier collés sur toile rehaussés d’acrylique qui absorbent la lumière du monde et nous la renvoie transfigurée en une myriade de couleurs subtiles. On redécouvre aussi les papiers froissés et collés qui, sans une goutte de peinture, nous invitent à tâter les aspérités de ce qui ressemble presque à une sculpture sur toile ou à tout le moins un bas-relief qui aurait regardé du côté des affichistes tout en prenant son envol vers un ailleurs. Pierre Olivier, le roi du papier mâché et des « techniques mixtes » qui aurait aimé comme il le dit lui-même «être un danseur de tango, un gitan andalou et un torero en costume de lumière », est un explorateur qui aime bien dérouter comme par exemple avec ses bronzes ou le portrait de son chat Dipo… Il danse sur le fil de la peinture, vagabonde au gré de son inspiration et combat le taureau de ses angoisses avec pour seule arme la peinture.  

Publié le 29/10/2010 Auteur : Françoise Objois

Jusqu’au 3 jan. 2011, Musée de l’Hospice Comtesse, 32, rue de la Monnaie, Lille. Tél.03.28.36.84.00. Entrée libre.

http://www.mairie-lille.fr/fr/actualites/pierre-olivier-entre 


Mots clés : expos