Coup de coeur !

Michèle, une cinquantaine d'années, a subi un revers de la vie : son mari, artisan, est brutalement décédé. Elle se retrouve seule, enfin, disons plutôt, accompagnée d'un gros paquet de soucis, surtout financiers... Et accepte un poste de caissière, à quelques encablures de chez elle. Commence pour notre quinquagénaire une vie morne et triste, sans surprises, comme les ternes paysages défilant à la fenêtre du bus qu'elle emprunte tous les matins. Elle découvre aussi le terrible et inhumain monde de la grande distribution. Ne lui restent que ses rêves à notre courageuse caissière, songes dans lesquels sa vie change, elle ne doit plus affronter les clients mécontents, malpolis, méprisants, elle ne doit plus consoler ses collègues déprimés et répéter chaque jour les mêmes mouvements, ni subir les commérages de ses voisins, ou ressentir ce poids de la solitude sur ses frêles épaules. Et si les rêves devenaient réalité ?

Ecrit avec simplicité, à la manière d'un Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda, ou d'un Amélie Poulain, La caissière nous apporte un rayon de soleil, une respiration. On dévore ce premier roman qui donne envie de rêver dans la grisaille de janvier, et qui pourrait bien vous pousser à changer un peu votre vie. D'ailleurs, si on commençait tous par sourire et dire bonjour aux caissières, qui ne sont pas des robots à ce que je sache !