Sur l’affiche gargantuesque du Main Square Festival, il faudra prêter attention aux amuses gueules et autres mises en bouches. Parmi ceux là, nous vous proposons l’étonnant cocktail de pop, rock et afro préparé par les nouvelles coqueluches New Yorkaises, Vampire Week-End.

Annoncé au Printemps au Grand Mix, puis finalement annulé, les Vampire Week-End feront donc une halte estivale sur la Grand Place d’Arras le 6 juillet pour la clôture en forme de feu d’artifice du Main Square Festival. Sûr qu’à côté de Radiohead, le quatuor New Yorkais fait figure de minot. Pourtant, leur premier album s’impose déjà comme un classique et pourrait tout à fait devenir aussi culte que certains disques des Oxfordiens. Car, comme leurs glorieux ainés, Vampire Week End développe un goût prononcé pour une pop savamment échafaudée qui ne se suffit pas des carcans et convenances en vigueur. La force de la musique des Vampire Week-End tient à son ouverture sur un monde sonore qui dépasse largement les frontières du quartier étudiant de la Grosse Pomme qui a vu naître ce tout jeune groupe. 

 

En fait, c’est un peu comme si les Byrds, Fela et les Clash s’étaient donnés rendez vous pour une jam session sans limite. Dit de cette manière, on peut friser l’indigestion mais c’est sans compter sur l’ingéniosité et la précision des compositions du groupe. De prime abord, cela semble brouillon, tout au moins hétéroclite. Puis, au fil des écoutes, on se laisse facilement emporter par cet étonnant assemblage qui donne à entendre l’incroyable bouillonnement culturel qui agite la plus excentrique des villes américaines. Reste à savoir si ce premier coup d’essai sera suivi d’autres aventures aussi palpitantes car le buzz qui entoure Vampire Week-End laisse planer quelques ombres au tableau. L’expérience de la scène, qui plus est en ouverture de Radiohead, devrait remettre les pendules à l’heure.