Sortir Toulouse Midi-Pyrénées : Comment est né le projet du Connexion Café ?

Laure Favier-Michel : C'est un projet que nous avons monté en couple. Un couple de battants ! Nous avons mis environ six ans à concrétiser le projet. Nous avions envie de créer un endroit nouveau, atypique, un lieu multi-culturel. Le local, avec son architecture particulière, nous plaisait depuis longtemps. C'est en fait un ancien garage / station-service, et notre terrasse actuelle se trouve à l'emplacement des anciennes pompes à essence !

À partir du lancement des travaux, nous avons eu un an et demi de chantier assez lourd, notamment du fait des importantes contraintes d'isolation phonique. Nous avons donc ouvert il y a deux ans, et pour l'anecdote, à ce moment-là, nous n'avions plus de fonds pour acheter des tables... C'est un ami qui nous a donné une quarantaine de bidons qui sont devenus des tables, tout à fait dans l'esprit du lieu ! C'était vraiment le système D !

Globalement, il faut tout de même souligner la difficulté de mener à bien un tel projet. Les embûches sont nombreuses : la fermeture à 3h le samedi, les litiges administratifs... Des soucis qui coûtent de l'énergie et de l'argent, que nous préfèrerions employer à autre chose !

Mais aujourd'hui, nous avons retrouvé la confiance de notre banquier, ce qui nous permet d'arriver à la deuxième vie du Connexion Café !


Sortir : Quelle nouvelle orientation allez-vous prendre ? J'ai entendu parler de « café culturel » ?

L. F.-M. : Pour nous, l'essentiel, c'est de construire sur la crédibilité : nous voulons proposer une vraie qualité de son et de programmation. Nous avons donc mis en place une vraie scène, avec une installation sonore réalisée par un ingénieur du son professionnel. Tout devrait être en place début novembre, pour attaquer la nouvelle programmation.

Elle sera axée sur les musiques actuelles (electro, rock, pop, groove, soul...). Mais on ne s'interdira pas de sortir de temps à autre des sentiers battus en cas de gros coup de coeur, comme dernièrement lorsque nous avons reçu un artiste japonais qui joue du shamisen.

Nous allons proposer des artistes de la scène locale et des découvertes, mais aussi des artistes nationaux et pourquoi pas internationaux, puisque sur le long terme nous espérons pouvoir accueillir jusqu'à 500 personnes.


Sortir : D'autres formes artistiques que la musique seront-elles au rendez-vous ?

L. F.-M. : Bien sûr, il y aura aussi d'autres événements que des concerts. Nous faisons partie du collectif Culture Bar-Bars, donc nous nous inscrivons dans une logique de diffusion multi-forme.

Nous sommes déjà équipés de grands écrans à l'intérieur et à l'extérieur, qui servent à diffuser de l'image pendant les sets des musiciens. C'est intéressant pour les groupes, nous leur suggérons d'ailleurs de réfléchir à du contenu à projeter.

Ces écrans serviront aussi pour des projections indépendantes des concerts, et nous accueillerons des expositions. Photo, peinture, arts urbains...

Tout ceci arrive bientôt !