En 2010, Connan Mockasin nous avait emballés avec un album très bon, Forever Dolphin Love, et des vidéos délirantes. Ses concerts furent mitigés, sans sommets, ni creux, ce qui n'entacha en rien son aura de nouveau petit prince de la pop indie. Développant un univers savamment outré, à la charge psychédélique suave, Mockasin sonne comme une version FM des Flaming Lips. Pleinement assumé, ce glissement du foutraque vers un séminal éroto-funk à la Prince, finit par fasciner. Ce Caramel est sacrément bien fichu pour un album prétendument composé en un mois dans une chambre d’hôtel tokyoïte. Comme souvent avec Mockasin, difficile de déceler le vrai du faux. Sous le glacis, un écheveau érudit, empli de chausse-trapes, de trouvailles et de retrouvailles. Finalement, on se laisse entraîner par ce grand lapin blanc et sa pop perverse. Ne jamais suivre les personnes qui vous proposent des caramels ?