C'est l'histoire d'une rencontre...

Les photos, sublimes, intimes, présentent cinq semaines de travail, en 92, aux studio Gorgone de Lille, entre la chanteuse Dani et le bassiste-fondateur des Stranglers, groupe mythique, Jean Jacques Burnel. Le visiteur, fan de ces deux figures incontournables des 70's, ou simplement curieux du travail en studio, découvre des clichés, noir et blanc ou dans les tons ocres, pris sur le vif, spontanés, où se lit la complicité entre la chanteuse et son mentor, le travail, la déconne... 15 ans après, tous découvrent ces clichés, restés jusqu'à présent enfermés dans les cartons du photographe, Bob Segui, et c'était bien dommage !

« Je redécouvre ce joli rendez-vous artistique et humain, se réjouit Dani. Ce fut un truc de fou de travailler avec le bassiste des Stranglers, j'étais dans une période sans contrat, avec une vie privée chaotique. Ces gens très généreux m'ont encouragée. Quand on rentre en studio, on est en amour, à l'écoute comme dans les prises de tête ! Ces clichés racontent une histoire forte, chaque photo me rappelle un moment précis... Même avec le temps qui passe, je peux refaire le film. » Même sentiment chez son acolyte d'alors, Jean Jacques Burnel : « ça me rappelle des moments passés ici à Lille, de travail intense, mais aussi ce phénomène incroyable qu'est la braderie ! » Une histoire d'amour artistique, des clichés totalement inédits, un éclairage sur des moments rares, et l'occasion de visiter deux lieux : la société de production Gorgone, où ont été enregistrés , entre autres, des albums de William Schotte ou Renaud, et le plus vieux bistrot de Lille, juste en face, le café de la Sarthe, dixit le producteur Eric Gleizer. Pour boucler la boucle, laissons Bob Segui, le photographe, raconter sa version de l'histoire : « Fan des Stranglers, quand Eric m'a proposé de venir faire des photos de l'enregistrement, j'ai tout de suite sauté sur ma moto ! Ce n'était pas du travail mais du plaisir, je me suis fait discret, pour retranscrire l'ambiance studio en snap shots : j'avais un carton entier de photos, que je regardais de temps en temps, c'était un peu secret... »