Babel !

42 artistes contemporains se sont laissés inspirer par ce mythe intemporel dont on trouve les premières traces dans la Bible à travers l’histoire des descendants de Noé qui, craignant un nouveau déluge, construisirent en Mésopotamie une tour et une ville qui devait fortement ressembler à une Ziggourat babylonienne…. C’est Hérodote (Ve siècle av. J.C.) qui, suite à un voyage à Babylone, décrivit la Ziggourat de la ville et en fit ainsi le modèle repris 10 siècles plus tard par les artistes flamands. Pour célébrer la plus célèbre allégorie architecturale du monde, le Palais des Beaux-Arts en avant première de Fantastic et de l’exposition Fables du paysage flamand, Bosch, Breughel, Bles, Brill qui aura lieu cet automne dans ce même Palais des Beaux-Arts accueille 85 œuvres judicieusement choisies par le commissaire Régis Cotentin.

Dès l’abord du Palais des Beaux-Arts l’utopie est en marche avec L’homme qui mesure les nuages de Jan Fabre qui accueille le visiteur sur la façade du musée et oblige celui-ci à lever la tête vers les nuages, position indispensable pour apprécier l’exposition ! Parcours sensible dans un chaos urbain effréné magnifiquement signifié par Yang Yongliang, Zhenjun Du, Xiang Liqing ou Hendrik Dussolier qui nous proposent une vision babélienne à la fois chinoise, universelle et actuelle quand Anselm Kiefer nous plonge aux sources de la légende ou que Wim Delvoye fait références aux cathédrales gothiques.