Nada reçoit chez elle, du côté de Saint-Michel. Des tableaux pleins les murs, le propre du peintre en mal d'espace. Premières griffes à 15 ans, par passion : « d'où elle vient, je ne sais pas »... Et dix ans plus tard, l'Ecole Académique de Bordeaux par « besoin de technique, pour progresser et faire autre chose ». Son travail ? D'abord beaucoup de visages, portraits du monde, des sentiments exprimés à travers des postures, des expressions. Pas de galeries (trop gourmandes), mais des expos dans des cafés et restos, « accessibles à tous » : également relais idéal pour son asso Art'Mada, chargée de « soutenir et promouvoir les artistes, quels qu'ils soient ».
Révoltée assumée, « une telle colère que j'ai besoin de la coucher sur toile ». D'abord la question, découlant de « tout ce qui me rebute » : la fraternité est-elle d'actualité, l'olympisme oublie-t-il ses valeurs, la violence régit-elle la société ? Puis la réflexion, la création, pour une vision « souvent très noire », un univers sanglant emplis de symboles. Enfin à travers l'exposition au public, « permettre la réflexion, créer des liens, au-delà du j'aime, j'aime pas »... avant de prochainement « en faire mon métier », entre créations à plein temps et interventions auprès des plus jeunes.