A l'origine, un éditeur ambitieux : après l'intégrale dessin du New-Yorker, pourquoi pas chasser le Canard ? Compliqué pour un « quotidien paraissant une fois par semaine » né en 1916...  va pour un cinquantenaire ! 75 000 dessins (une trentaine hebdomadaire), un « vrai travail de restauration » archivistique et un choix difficile « en fonction d'une actualité à la fois périssable et entrée dans l'Histoire » explique Jacques Lamalle, ancien journaliste du cru, directeur de l'ouvrage.
Un demi-siècle synthétisé en 654 pages (beau bébé de 4,5 kg) découpées en présidence et année après année, des évènements de tous bords complétés par les grandes affaires révélées par les investigations du journal, de la pose des micros à Clearstream... révélateurs des divers graphismes et talents des 27 dessinateurs représentés (Cabu, Pancho, Raoul Guérin...). « Chacun traite de l'actu comme il l'entend » témoigne (René) Pétillon, en vue du choix final sur tableau noir du lundi soir. Choix pas forcément aisé... « Le dessin de presse, c'est à la fois une œuvre d'art et un édito, il y a tout ». Délicieusement parlant.