Concerto d’Aranjuez

Le guitariste Miloš Karadaglić a annulé tous ses concerts dans la saison 2016/2017 pour des raisons médicales. Il sera remplacé par Rafael Aguirre, un jeune musicien espagnol bourré de talent et de récompenses internationales, digne héritier d'Andres Segovia et Narciso Yepes.

Sans Rimski-Korsakov, ni les jeunes Russes (Stravinsky en tête), ni Ravel n’auraient écrit tout à fait de la même manière. Avec ses rythmes entêtants, ses couleurs pittoresques, le Capriccio espagnol fait partie de ses compositions les plus emblématiques : une fête orchestrale de tous les instants. Cette oeuvre est à la croisée du programme hispano-russe mené par Karina Canellakis, toute jeune cheffe new-yorkaise découverte et encouragée par Simon Rattle alors qu’elle participait, comme violoniste, à l’Académie des Berliner Philharmoniker.
Côté espagnol, elle dirigera le plus célèbre des concertos pour guitare, le Concerto d’Aranjuez, qui capture «les fragrances des magnolias, le chant des oiseaux, et les ruissellements des fontaines» dans les jardins d’un palais royal.
Côté russe, place à Prokofiev, dont la Cinquième Symphonie, esquissée pendant l’été 1944, raconte non seulement les plaies et les cicatrices laissées par la guerre, mais aussi l’homme heureux qu’on rêve après le désastre. Une «symphonie de la grandeur de l’esprit humain, comme un chant d’hommage à l’homme libre et heureux, en quelque sorte le point final de toute une phase créatrice», devait confier le compositeur.