All the good
Une pièce exubérante et troublante pour aborder la complexité du monde.
La scène est encombrée d’établis, de casiers, d’objets divers, de praticables sur lesquels sont installés ici violoncelle, guitare et batterie, là accessoires multiples. Au centre, une haute structure en métal, vague diplodocus très stylisé recouvert de dizaines de flacons de verre ovoïdes bleus ou verts. C’est une œuvre en cours de création — voire de ratage. L’atelier, espace de vie autant qu’un espace de travail, est fréquenté par l’artiste lui-même, mais aussi par son double plus ou moins ressemblant, par sa famille et le tourbillon d’ennuis qui va avec, par des collaborateurs — une dizaine de personnes en tout qui jouent le plus souvent leur propre rôle. Un orage, dehors, fait parfois trembler la maison, le fracas du monde sans doute. À l’intérieur, dans l’atelier et dans la tête de Lauwers, la tempête du doute et des interrogations ne fait pas moins rage : activisme, diversité, place des femmes, revendications identitaires, guerre et incompréhension partout, impossible de ne pas prendre parti, mais que faire de la beauté et de l’universel ?
Publié le 06/10/2021