Tourcoing Jazz Festival : l'année d'après

S'il faut chercher un secret à la longévité d'un rendez-vous qui depuis trois décennies fait le pari de défendre le jazz sous toutes ses formes, c'est probablement dans sa recherche d'ouverture permanente qu'on le trouvera. Entre les grands noms et les jeunes pousses, le jazz à l'ancienne et ses déclinaisons ou ses réinterprétations plus modernes, le Tourcoing Jazz Festival ne choisit pas, il mélange. Dans le chaudron tourquennois c'est chaque année une alchimie renouvelée qui voit donc se rencontrer sous une formule désormais rôdée, des propositions variées mais complémentaires. Entre les concerts conviviaux du midi sous le Magic Mirrors, des débuts de soirée en forme de jolies mises en bouche, des grands rendez-vous et de belles découvertes, le festival continue de faire le pari d'un parcours audacieux qui ne se repose pas sur les têtes d'affiche (Richard Galliano, mais aussi Ben l'Oncle Soul, Youn Sun Nah, Keziah Jones ou le double plateau alignant Tony Allen et Archie Shepp, rien que ça) mais sur une approche transversale et partageuse. En amont, le festival proposera de découvrir une version plus ample de Trans Hip Hop Express XL création conjointe de la Cie Melting Spot et du Tire-Laine née lors de l'édition 2016 et poursuite le Jazz Tour dans les pas du duo Yom et Claude Tchamitchian qui arpenteront la métropole pour 4 concerts en amont du festival 2017. Un pied sur le terrain local, une oreille sur les nouveaux talents, une main toujours tendue vers les grands artistes de l'histoire du jazz, le Tourcoing Jazz Festival continue de suivre une belle ligne humaine et artistique.