sur les doigts des deux mains

Dix éditions déjà, dix automnes bordelais placés sous le signe du dynamisme artistique et de l’effusion culturelle. De plus en plus de partenaires, de lieux d’accueil sur toute la CUB, de compagnies invitées, de formes explorées. Un chiffre rond qui se célèbre en beauté avec une édition dont le titre résume à lui seul l’essence du festival : Novart #10, Les rencontres improbables. Tout un programme que l’improbable, que l’impromptu. Novart, c’est cela avant tout : le mélange détonnant de toutes les pratiques : beaux-arts, performance, danse, musique, théâtre… Au menu de cette édition collector, chapeautée par la figure locale de la danse Hamid Ben Mahi, qui pilote la compagnie hip-hop Hors-Série, des mets des plus variés.

On goutera dans un banquet hors les murs proposé par la Manufacture Atlantique La moussaka de Desdemona, pièce adaptée du roman Middlesex de Jeffrey Eugenides, au Cuvier on dégustera Cartel , nouvelle création de Michel Schweizer et ses promesses épicées, et SAKINAN GÖZE ÇOP BATAR du chorégraphe trois étoiles Christian Rizzo. Au TnBa, c’est la Machine Feydeau qui nous régalera de l’énergie de ses jeunes interprètes, fraichement émoulus de l’éstba, et on testera d’autres saveurs avec l’acide After the Walls Utopia, l’amer monologue Cet enfant et le régressif Poucet. C’est ainsi toute la CUB qui se trouve contaminée par cette fièvre automnale qui atteint les artistes locaux mais aussi, pandémique, des figures internationales de l’art contemporain. Ainsi, le Carrré des Jalles accueille Paul Grootboom et ses Township Stories, un polar en scène qui nous plonge au cœur des bidonvilles sud-africains, et le Théâtre des Quatre Saisons de Gradignan invite la japonaise Naoka Tanaka pour Die Scheinwerferin, spectacle d’ombre et de lumière. Pour des rencontres improbables et sans frontières.