Lorsque Kotobuki Ichiro, chef de gang vieillissant régnant sur la pègre de Tokyo échappe de peu à une tentative de meurtre, il cherche à se venger de ses agresseurs. Sans acolytes, ou presque, il recrute, à mesure que son enquête avance, une bande d'hommes de main des plus hétéroclite... Jean-David Morvan s'adjoint-là les services du dessinateur Hikaru Takahashi, teintant son récit et son album occidental d'un petit air graphique qui n'est pas sans évoquer le manga. Si le dynamisme et la composition règnent sur les cases, la déconstruction et les flashes-back investissent un récit habilement construit et mené jusqu'à son final paroxystique et réussi. Ces Sept yakuzas sont-ils pour autant meilleurs que leurs collègues guerrières, missionnaires, pirates, voleurs ou psychopathes ? Rien n'est moins sûr, il s'agit surtout là d'une affaire de goût, cet album-ci s'avère en tout cas des plus savoureux.