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concerts

Retour sur... Les Orientales

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Voilà un festival dont on sort des images plein la tête... Plus qu'original, avec une proposition artistique incroyable, que même les voyageurs invétérés n'auront pas eu la chance de croiser. Imaginez donc l'émotion qui régnait...

Soirée Chaâbi, la musique populaire arabe
Le Maghreb s'offre au public au cour de cette soirée Chaâbi, avec  Kamel Harrachi et son ensemble. Accompagné de sa mandole, le "blues algérien" de Kamel El Harrachi, raconte la vie de façon douce, nostalgique, mais aussi joyeuse. Le premier quart d'heure passé, quelques personnes commencent à se lever, notamment des jeunes femmes maghrébines, dansant au son de leur culture. Un groupe de femmes de la communauté met l'ambiance en poussant des youyous et au fur et à mesure,  c'est tout le public qui s'enflamme. L'émotion monte, et l'extase fini par l'emporter. Rappel, tout le monde, en redemande, Kamel El Harrachi remercie l'accueil du public des Orientales. Dernière chanson et, à travers la danse,  les inhibitions se lèvent complètement... Un spectacle magnifique tant du côté scénique que du côté du public, où sourires et chaleur humaine allaient de pair... On serait bien resté plus longtemps !

Soirée Tzigane, musiques et danses festives !
La première partie de cette soirée tzigane et danse de transylvanie, fut marquée par l'entrée en scène d'Ivan Ahmet, cet étonnant berger bulgare qui, en guise de luth, utilise un vieux bidon métallique. On ne peut s'empêcher de s'interroger sur le sonorités à venir... Et surprise, sa musique enchanteresse, livre toute l'intimité d'une culture trop méconnue.
Les cinq jeunes musiciens du village de Ceuas, en Roumanie, se produisaient également pour la première fois devant un public, assis et présent uniquement pour écouter leur musique, en dehors de leur pays. Beaucoup de nouveautés donc pour ces artistes, habitués jusque là à jouer en Roumanie à l'occasion de baptêmes, mariages...  Et l'émotion était vraiment palpable... Les jeunes musiciens se lancent ensuite dans leur danse traditionnelle, frénétique et envoutante ! Le public se laisse porter et exprime son admiration, les musiciens-danseurs le sentent et sourire aux lèvres, ils se détendent et vivent pleinement leur expérience de la scène française, pour notre plus grand plaisir ! 

Les moines danseurs de Majuli et Milôn Mêla, un hommage à l'Inde...

Quelle découverte fantastique que fut celle des moines de l'île de Majuli et leurs arts... Chant, comédie, musique et danse se confondent dans des pratique veillent de 500 ans ! Chez eux, les festivités peuvent durer  3 jours, pendant lesquels ils ne se lassent pas d'exercer leur savoir faire.  Un film-rencontre associé, Dans les brumes de Majuli, d'Emanuelle Petit et présenté par Nadine Delpech auteur du livre L'île aux moines danseurs (éditions Alphée), permettait d'approfondir le sujet et de comprendre un peu plus la signification des croyances de ces moines et le fonctionnement de leur vie quotidienne.
L'Inde antique, l'Inde des rituels, était véritablement à l'honneur durant cette dixième édition du festival Les Orientales. Après Ustad Amjad Ali Khan en ouverture du festival, artiste de notoriété internationale, il était normal que la clôture soit un honneur à ce pays, avec le spectacle Milôn Mêla, mis en scène par l'indien Abani Biswas. Véritable évocation des grandes traditions indiennes, Milôn Mêla met en scène les personnages du Râmâyana, sorte de mythologie indienne. Le moindre geste est codifié, le positions du corps sont impressionnantes de précision et de souplesse...
Il est impossible de tout relater en quelques mots, tant les découvertes de ces cultures lointaines et si authentiques sont nombreuses... Rendez-vous l'année prochaine à la fin juin pour de nouveaux échanges, ô combien enrichissants !

Publié le 08/07/2008 Auteur : Sophie Trentesaux

www.les-orientales.com

Mots clés : concerts