Le Krakatoa met le feu aux poudres

Didier Estèbe, directeur du Krakatoa depuis sa création, a présenté la candidature de sa salle comme équipement d'intérêt métropolitain et porte un projet de rénovation des équipements qui fera naître le K.2, la version 2.0 du Krakatoa. Un sommet difficile, mais dont l'ascension se fait avec l'aide d'une belle équipe de sherpas, précise Nicolas Gruet, le président de l'association Transrock qui pilote le Krakatoa. Elle comportera une salle supplémentaire capable d'accueillir des résidences, et un hall élargi, converti en café musical de proximité. Ce Krakatoa 2.0 sera aussi plus engagé envers l'environnement, avec un objectif ambitieux : être la première SMAC (salle de musiques actuelles) énergétiquement positive, grâce à un toit couvert de panneaux solaires.

Deuxième caractéristique du Krakat' qui sera encore renforcée : les partenariats. Sur le territoire mérignacais d'abord, avec les partenaires historiques, la médiathèque et le conservatoire. Mais aussi une collaboration soutenue avec d'autres salles métropolitaines (Le rocher de Palmer à Cenon, la Rock School Barbey à Bordeaux et l'Antirouille à Talence) dans le cadre du label SMAC qui vient d'être reconduit pour trois ans. Si la diffusion est sa destination première, avec une quarantaine de concerts programmés chaque année depuis 1990, du rock à l'électro en passant par la folk, le Krakatoa s'est aussi axé sur l'aide à la création. A travers sa pépinière, il a ainsi soutenu 80 projets locaux, de Shaolin Temple Defenders à J.C Satan en passant par Botibol, A call at Nausicaa et Crane Angels. Vingt ans d'activisme sur la scène musicale locale, couronnés de belles réussites au plan national et célébrés au travers d'une programmation enthousiasmante durant le mois de mars. Fink, Benjamin Clementine, les Wampas, Charlie Winston se succéderont sur scène. Une affiche cosmopolite qui témoigne de l'esprit ouvert et défricheur qui a toujours animé le lieu, et qui n'est visiblement pas près de se tarir.