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cinéma

La France

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La Grande Guerre. 1917, Camille, non loin du front, attend régulièrement les lettres de son mari coincé dans les tranchées. Lorsqu'il lui annonce dans un courrier laconique qu'il ne souhaite plus la revoir, Camille ne comprend pas et décide de tout faire pour le rejoindre. Habillée en homme, elle prend alors la route du front qu'elle entend rejoindre en évitant les autorités mais, au détour d'un bosquet, elle tombe nez à nez avec une troupe de combattants. D'abord réticent, l'officier finit par accepter sa présence sans se douter du secret de Camille. Petit petit, la jeune femme découvre alors la vie militaire que son mari ne lui dévoilait pas...

C'est une étrange ballade amoureuse et militaire. Amoureuse, parce que si Camille prend la décision radicale de tout quitter c'est pour sauvegarder un amour en lequel elle continue de croire malgré tout. Militaire, parce que le film de Serge Bozon dépeint évidemment aussi la situation des poilus de 1917. La reconstitution est minutieuse, et de la boue et de l'omniprésente grisaille jusqu'aux uniformes, le réalisateur prend soin de border son film de crédibilité. Pourtant, parce qu'on découvre progressivement que cette marche n'est pas celle que l'on croyait, Serge Bozon prend le parti de jouer avec les codes du film de guerre et parsème ainsi son récit d'étonnantes ritournelles jouées in situ par les comédiens grimés en poilus. Cette ballade réaliste teintée de décalage poétique, à trop danser d'un genre à l'autre, finit pourtant par perdre de sa cohérence. La France retranscrit un premier conflit mondial vu par le petit bout de la lorgnette et reste à ce titre singulier,  sans doute un peu trop pour séduire complètement. 89 ans après, il demeure malgré tout intéressant que le cinéma n'oublie pas cette part d'histoire.

Publié le 20/11/2007 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma