« Monter et remonter la Belle Hélène est pour moi un bonheur sans cesse renouvelé ». Ainsi s'exprime Jérôme Savary à propos de cette oeuvre du grand Offenbach, qu'il a revisitée pour la première fois en 1984 à l’Opéra-Comique. Sa version n’a pas pris une ride en 26 ans. Est-il bien utile de commenter le parti-pris du metteur en scène, à savoir monter la pièce comme elle avait été écrite, dans une veine absurde, quasi surréaliste avant l’heure. Bref, Offenbach et Savary se sont bien trouvés sur ce coup-là ! À un siècle d'intervalle certes, mais les grands esprits ne sont-ils pas faits pour se rencontrer, même par-delà les époques. À propos de fantômes, sûr que ceux d'Homère et de Labiche font également partie du décor, quand bien même ce dernier se donnât des airs de péplum. Il paraîtrait même que Savary y est allé de sa touche pagnolesque, sous prétexte que sa Belle Hélène est jouée à Marseille. Pour en prendre plein les yeux et les oreilles !